Dossier : un chauffage alternatif et économique 



Un mode de chauffage alternatif, durable, efficace et donc économique c'est aujourd'hui possible!
Bien sûr, chaque cas est particulier, une étude technique approfondie est indispensable. Il est donc intéressant de prendre connaissance des nouveautés pour alimenter nos réflexions...

En effet, nos chères maisons anciennes ou contemporaines demandent une attention méthodique sur le choix du mode de chauffage pour ne pas avoir à le changer trop souvent.
Les intersaisons pluvieuses et longs mois d’hiver favorisant l’envie de rester chez soi pour bouquiner ou s’informer sur le net, nous aimons nous sentir au mieux dans nos maisons. 
Une isolation et un chauffage efficace et agréable deviennent petit à petit une nécessité pour bon nombre d’entre nous. 
La difficulté est souvent de répartir la chaleur à une température constante et uniforme dans toute la maison, notamment dans nos vieilles bâtisses.

Aujourd’hui, grâce aux technologies modernes, à nos échanges d’expériences ou encore à Internet, nous avons la possibilité de faire évoluer nos choix vers un chauffage performant, propre et économe.


Découverte du combiné « chauffage solaire » et « chauffage bois »

Souvent pour des raisons idéologiques, les énergies « classiques » (électrique, gaz, fioul) sont de moins en moins utilisées. Ici, je me suis donc attardé sur le poêle bouilleur qui intègre un serpentin d'eau à travers l’appareil et sur le chauffage solaire. 

Les atouts du chauffage au bois ne sont plus à démontrer : économique, durable et souvent esthétique, nous trouvons sur le marché (occasion ou neuf) des produits de très bonne qualité au fort pouvoir rayonnant, un déphasage pouvant aller jusqu’à plusieurs jours (poêle de masse) et une consommation de bois limitée suivant la qualité du matériel. Selon l’ADEME, l’utilisation de cette ressource permet de diviser les émissions de CO² par 12 par rapport au fioul et par 6 par rapport au gaz. Différents appareils fournissent une gamme suffisamment large pour une solution adéquate, le poêle (à combustion montante ou inversée, à pellets, de masse, à bois traditionnelle) et la chaudière (bois ou granulés), sans oublier la bonne vieille cuisinière à bois modernisée...

Le chauffage solaire est un système de production de chaleur qui a su prendre une place importante dans le mode de chauffage alternatif et raisonné. Il est particulièrement intéressant lorsqu’il est combiné à un système déjà existant. La combinaison avec un poêle bouilleur est excellente. Pour fonctionner, il ne consommera aucune énergie fossile et électrique. Ecologique, le chauffage solaire est aussi économique car l’énergie solaire est gratuite et inépuisable. Bien sûr, pour une bonne intégration dans le paysage, il est nécessaire de bien réfléchir à l’emplacement des caissons en n’oubliant pas de préserver les toitures de nos vieilles maisons.

Le poêle bouilleur ou hydro:
 Il permet de bénéficier des avantages du poêle à bois et d’une chaudière. Du fait de l’intégration d’un système d’eau, le poêle se transforme. Il devient l’équivalent d’un chauffage central qui chauffe toutes les pièces et par la même occasion alimente le circuit d’eau chaude sanitaire. Le poêle bouilleur comporte un circuit d’eau froide. Une fois l’eau en contact avec la chaleur du feu de bois, elle se réchauffe et vient par la suite alimenter le ballon tampon. Pour optimiser la consommation de bois, le poêle bouilleur est fréquemment équipé d’un système automatique (flowbox). Celui-ci vous permet d’apporter une régulation de l’apport de chaleur de vos radiateurs ou dans le plancher chauffant et donc un meilleur confort thermique. Le seul inconvénient majeur de ce type de poêle est son autonomie. Pour y remédier, le poêle à pellets (granulés) est envisageable.

Le panneau solaire thermique hydraulique:
 La technologie solaire permet de chauffer l’eau chaude sanitaire ainsi que la maison dans son ensemble lorsqu’elle est combinée au poêle bouilleur. L’énergie du soleil est transmise par rayonnement à des capteurs solaires thermiques placés dans des panneaux. Dans ces panneaux circule un fluide (eau glycolé malheureusement pas écologique) se réchauffant puis dirigé vers le ballon qui permettra de réchauffer l’eau présente dans le ballon tampon et y être stocké. Dès que le besoin se fera sentir, l’eau chaude sera distribué aussi bien dans les radiateurs, le chauffage au sol et/ou mural et le réseau d’eau sanitaire. 
Les capteurs doivent être dirigés plein sud avec une inclinaison de 60°. Il existe 3 types de capteurs: capteurs plans vitrés (simple et fiable cf lien utile), capteurs non vitrés et capteurs à tubes sous vide. C’est ce dernier qui est le plus utilisé. Il faut compter 1 panneau pour 10m² à chauffer, mais cela reste approximatif. La proximité de l’installation à l’habitation est nécessaire pour éviter un trop forte déperditions thermiques via les canaux.


Ce choix de chauffage est une nouvelle manière de gérer l’énergie. Il n’y a pas de système « automatique » de production (il y a quand même possibilité d’installer une résistance électrique dans le ballon d’eau chaude), soit le mode est tributaire du soleil, soit d'un approvisionnement en bois. Il est important d'apprendre des conditions météorologiques et de s'adapter à celles-ci. Ce couplage permet un fonctionnement en chauffage et eau chaude 100% renouvelable tout en ayant des coûts d’utilisation très bas. L’achat du matériel s’évalue entre 8000 et 10 000 euros pour un équipement de bonne qualité et l’installation peut être en partie subventionnée.
Il existe des systèmes de chauffage solaire qui repose sur le chauffage de l’air grâce au soleil pour ensuite l’injecter dans la maison qui est une solution plus économique à l’achat et la  moins fastidieuse lors de l’installation. Cependant il n’y a pas d’inertie et n’a pas le confort d’un chauffage rayonnant.



Schéma simplifié du système chauffage « bois/solaire » source internet




Liens utiles :



Témoignage de Michel, un utilisateur de chauffage Solaire/Bois :

Bonjour,

depuis 2012, je vis dans la maison que j’ai construite,
sur le causse corrézien.
Le choix du mode de chauffage fut le plus délicat.
(Poêle de masse, à pellets, à bois, compatibilité
avec le solaire en panneau et le solaire passif…)
J’ai finalement opté pour le solaire passif
(12 m2 de fenêtres et portes vitrées exposées plein sud),
le solaire en panneau solaire thermique (8m2 inclinés à 60° plein sud)
et un poêle à bois bouilleur associé à un ballon combiné 800 litres.




Ce ballon me permet donc d’assurer mes besoins d’eau chaude sanitaire
ainsi que d’assurer les besoins de chauffage en permanence,
même quand le poêle à bois ne tourne pas. (accumulation de chaleur)
La diffusion de chauffage se fait par une dalle chauffante (tuyaux coulés dans ma dalle flottante de 12cm) au RDC, et via des radiateurs dans les chambres de l’étage.
(La chaleur basse température diffusée par la dalle chauffante est particulièrement agréable)




Concrètement le chauffage solaire (passif + panneaux) évite les flambées en intersaison,
et l’accumulation de chaleur dans le ballon limite les flambées à quelques heures tous les jours (18 à 22h), aux températures les plus froides en hiver, tout en bénéficiant d’une diffusion de chaleur pendant 24h, comme tout chauffage central.
 Il faut cependant vérifier quotidiennement la température du ballon et évaluer la flambée nécessaire.
Je consomme 4 stères à l’année, ce qui représente 200€ de chauffage (+ complément eau chaude sanitaire) par hiver.
(Cela dépend beaucoup de l’isolation, et du volume à chauffer)
 Ne pas oublier que le chauffage au bois implique une manutention pour l’approvisionnement,
pour le nettoyage régulier du poêle et en particulier de sa partie échangeur,
et pour le ramonage du conduit d’évacuation des fumées.
Pour le solaire, il me faut seulement surveiller la pression de liquide caloporteur dans le circuit, et compléter si besoin.
Si les conditions le permettent, le choix du fonctionnement en thermosiphon reste à mes yeux la meilleure solution en terme de coût, de fiabilité et en cas de coupure électrique.
Concernant le poêle à bois, préférer un modèle équipé d’une arrivée d’air extérieur et avec un rendement approchant les 90%.
Après 5 ans de pratique, je confirme que ce choix me convient en terme de confort de chauffage, de satisfaction de fonctionner au solaire au maximum, de plaisir de la flamme dans le salon.

Voilà donc ma petite expérience en ce domaine.
Je suis disposé à répondre à vos questions sur ce sujet,
dans la mesure de mon expérience.
Mail : mic.couvreur@gmail.com

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